Comment optimiser son cerveau… et les dernières news

Intelligence: comment optimiser son cerveau.

Selon une croyance très largement répandue, notre cerveau n’aurait la capacité de se construire, c’est-à-dire qu’il serait malléable, uniquement pendant une brève période de notre vie : depuis l’âge embryonnaire jusqu’à la puberté. Par la suite, cette propriété, qualifiée de la plasticité cérébrale, devrait disparaître pour laisser l’apparition d’un organe complexe, mais figé, immuable, où plus aucune cellule nerveuse ne pourrait être produite à l’âge adulte.


Pire encore, après l’âge de 20 ou 25 ans, nous ne ferions que perdre ces précieuses cellules que sont les neurones. Bref, tout se jouerait de l’enfance jusqu’à la vie adulte. « Si cette croyance s’avère vraie, quelle injustice serait-ce ! » estime Pierre-Marie-Lledo (1), directeur de recherche à l’Institut Pasteur (unité Perception et Mémoire) et au CNRS (Gènes, synapses et cognition). Il consacre d’ailleurs une partie de son travail  à démontrer que cette croyance est fausse.

Dans un article de L’Express, il nous livre ses 5 conseils pour améliorer nos facultés.

1. Ne jamais sombrer dans la routine

Chercher régulièrement à comprendre et à élucider des problèmes complexes améliore la malléabilité du cerveau. La curiosité intellectuelle est donc le bon moyen d’améliorer notre santé mentale. En somme, nous devons chercher à éviter la routine. (NDLR Comme dit la blague anglo-saxonne : You say aventure is dangerous. Try routine, it’s lethal). 

2. Lutter contre l' »infobésité »
Le trop-plein d’informations est nuisible et facteur de stress. Il faut s’obliger à faire le tri entre ce qui est utile pour comprendre une situation et ce qui relève juste d’un savoir dont on pourrait parfaitement se passer. Surtout lorsqu’il est combiné à la dictature de l’instantané.

3. Éviter l’usage chronique des somnifères et des tranquillisants
Très utiles pour traiter certaines souffrances, ils doivent être substitués chaque fois que cela est possible et jamais utilisés de façon durable, car ils modifient le fonctionnement du cerveau et sont nuisibles à la plasticité cérébrale.

4. Lutter contre la sédentarité
L’exercice physique, qui oxygène les muscles, mais aussi le cerveau, est indispensable pour garder une bonne santé mentale. Il permet aussi au cerveau de fonctionner ponctuellement en mode automatique, une bonne façon de lâcher prise pour cesser de ruminer.

5. S’intéresser aux autres
Certaines parties de notre pensée ne s’activent que lorsque nous échangeons avec autrui. Longtemps méconnu, le cerveau social est un facteur de l’équilibre mental puisqu’échanger avec l’autre permet d’engager des régions de notre cerveau qui, sinon, seraient au repos.
Photo : A Health Blog (cc)

(1) Voir la conférence de Pierre-Marie Lledo à TEDx Paris : la plasticité cérébrale ou la régénérescence du cerveau 

À voir aussi :

Tablettes, smartphones… attention les yeux !
Nous n’avons souvent pas conscience des problèmes qu’ils peuvent nous causer : ils renvoient de la lumière bleue, nocive pour l’oeil. C’est pourquoi Essilor commercialise le premier verre capable de la filtrer.

L’aloe vera : ses vertus réelles et supposées.
Elle soigne les coups de soleil, la constipation ou les brûlures d’estomac, mais on prête à cette plante grasse d’autres vertus, plus ou moins justifiées.

Un test sanguin pour dépister 13 types de cancer ?
Le Centre national du cancer au Japon espère développer d’ici à cinq ans une méthode permettant de diagnostiquer à un stade précoce 13 types de cancer par un simple test sanguin, a-t-il annoncé cette semaine.

Vous êtes diabétique ? Participez à une étude sur l’e-Coaching
Pour la première fois en France, une étude, entièrement financée par l’AP-HP, est lancée pour démontrer l’intérêt d’un programme nutritionnel sur internet pour les personnes diabétiques en surpoids…


Fumer augmente le risque de souffrir d’incapacité
La cigarette tue, mais augmente aussi le risque de souffrir d’incapacité avant l’âge de 80 ans, selon les résultats d’une étude réalisée sur la population belge et publiée dans la revue BMC Public Health, en juillet 2014.