Cuir chevelu malodorant: peut on se passer de shampoing ?

Peut-on se passer de shampoing ? Quels sont les inconvénients et les avantages ? La réponse, c’est par ici…


Un nouveau livre soutenant le mouvement « no-poo » (pas de shampoo) suggère que les détergents chimiques abîment nos cheveux. Cependant, il faut passer par une phase de cuir chevelu malodorant avant d’obtenir des résultats somptueux…

Le shampooing reste la norme, mais les défenseurs du « pas de shampoo » sont convaincus que vous faites du mal de cheveux.

il existait autrefois une rumeur qui prétendait que les cheveux avaient la faculté de  « s’auto-nettoyer ». Pendant des semaines, voire des mois, les défenseurs du « pas de shampoing » refusaient toute forme de soins pour leur cheveux, les transformant progressivement en des choses ternes, grasses et plates, exhalant des vapeurs de cidre bas de gamme.

La nouvelle vague du no-washing (ou « non-poo ») est basée sur le même principe, et ne doit pas être confondue avec le mouvement du co-washing (un changement important et de plus en plus courant, inspiré par une pratique Afro-Caraïbéenne, qui consiste à se laver fréquemment les cheveux avec de l’après-shampooing à la place des shampooings à base de détergent). Le mouvement du « non-lavage » ne passe même pas par la case après-shampooing, ni même celle des « substances naturelles » comme les oeufs, le bicarbonate de soude, le vinaigre ou tout simplement de l’eau pure.

Le sans-shampoing est-il « safe » ?

Lucy Aitken, une blogueuse, est elle-même très heureuse des résultats de son expérience sans lavage menée pendant deux ans, et la résume dans un livre qui en vante les vertus. Dans Happy Hair : The Definitive Guide de Giving Up Shampoo, elle explique comment elle a cessé de se laver la tête afin de réduire les produits chimiques dans sa maison et en même temps résoudre ses problèmes de cheveux gras. Elle admet qu’il y avait un « stade malodorant » délicat au cours duquel elle devait porter un foulard sur la tête. Mais au fil du temps, ses cheveux sont devenus plus épais, sains et brillants, conséquences selon elle du « non-lavage ».

Le raisonnement derrière le principe du « non-poo » est que les détergents chimiques inhibent les huiles naturelles du cheveu, et obligent le cuir chevelu à compenser, ce qui rend plus gras et raides les cheveux. Exempt de produits chimiques agressifs, les cheveux rétablissent leur équilibre, de plus en plus subtilement et à leur propre rythme. Cette affirmation n’est pas prouvée, mais les témoignages sont abondants et convaincants. Ce qui l’est moins est l’affirmation joyeuse que l’on peut « faire passer » facilement la période prolongée des cheveux qui sentent la poubelle de boite de nuit.

L’autre faille dans l’argument du « non-poo » est que l’on imagine mal que tous les shampooings modernes soient fabriqués avec du SLS (un agent moussant chimique). De fait, on peut maintenant trouver des shampoings sans SLS à prix modique. Il ignore également volontairement la méthode beaucoup plus parfumée du co-washing (voir ci-dessus), et l’abondance de marques modernes qui font de bons shampooings avec des ingrédients et des agents moussants naturels (huile de coco, par exemple). Ils sont disponibles pour tous ceux qui veulent réduire leur consommation de produits chimiques, sans avoir recours au foulard contre les odeurs…

Rédigé d’après : ‘Is it really healthier to live without shampoo?‘, Sali Hughes, The Guardian
Photo : Maria Morri (cc)


Et vous, avez-vous des expériences de « no-washing » ou de « co-washing » à partager ?