Les hommes regrettent leur vie sexuelle. Et les femmes…

La routine, le stress quotidien, les enfants, la course au temps…Est-ce que vous parvenez à conserver une vie sexuelle épanouie dans votre couple ?
D’après une étude récente, le plus grand regret des couples mariés concerne…leur vie sexuelle.

les femmes regrettent leur vie sexuelle. Les hommes...


Parmi les questions posées durant l’enquête, les participants devaient décrire un regret significatif relatif à leur vie prémaritale.

Devinez la réponse

Parmi les réponses les plus couramment évoquées, les personnes interrogées ont avoué regretter leur vie sexuelle d’avant, mais aussi certains moments de romances ou les aventures (sexuelles) qu’elles ont pu vivre. Des cas spécifiques concernaient en particulier les infidélités, ou la première fois.

Des scientifiques ont alors prédit, dans une perspective évolutive, que les regrets sexuels masculins et féminins pouvaient différer. Selon les psychologues évolutionnistes, les hommes et les femmes abordent le sexe et les relations différemment parce que le montant de l’investissement nécessaire pour produire un enfant diffère selon les sexes.

Étant donné que faire un bébé nécessite un investissement beaucoup plus important pour les femmes que pour les hommes, il est suggéré que les femmes développent une préférence pour les hommes fiables, disposés à prendre un engagement à long terme, et à prendre soin des enfants.

En revanche, parce que l’investissement requis par les hommes pour faire un bébé est moindre, il est suggéré que les hommes développent une préférence pour les relations à court terme avec de jolies femmes en bonne santé afin d’augmenter les chances de produire plus de descendance.

De nombreuses études ont d’ailleurs préalablement établi que les hommes et les femmes ont tendance à avoir des « stratégies » d’accouplement différentes (soit dit en passant, la théorie évolutionniste ne réfute pas le fait que les femmes puissent aussi être intéressées par le sexe occasionnel ou par les hommes indisponibles à tout engagement)

 

Les scientifiques qui soutiennent cette thèse ont ensuite prédit que les femmes seraient plus susceptibles de regretter l’acte sexuel dans un contexte défavorable à l’accouplement : aventure d’un soir, homme indisponible etc.

Et pour les hommes ?

Et bien, toujours selon cette thèse,

les hommes seraient plus susceptibles de regretter de ne pas passer à l’action.

En d’autres termes, les femmes auraient tendance à regretter ce qu’elles ont fait, alors que les hommes auraient tendance à regretter ce qu’ils ne font pas.

En bref, les femmes pourraient regretter des rapports sexuels occasionnels qui ne se transforment pas en relation engagée, alors que les hommes pourraient regretter de passer du temps dans une relation engagée avec peu ou pas de sexe. La raison : ces deux scénarios ont des conséquences théoriques différentes. En l’occurrence, les femmes pourraient tomber enceinte avec quelqu’un qui risque de fuir, alors que les hommes perdent des occasions de distribuer leur patrimoine génétique.

Pourquoi les femmes regrettent d’avoir couché ?

Conformément aux prévisions des scientifiques qui ont réalisé l’étude ci-dessus, une nouvelle étude a déterminé que les hommes regrettent significativement l’inaction sexuelle, tandis que les femmes ont signalé beaucoup plus de regrets pour des « coucheries » sans intérêt.

Pour les femmes, les plus grands regrets concernaient (par ordre d’importance) : perdre sa virginité avec la mauvaise personne, l’adultère, le mensonge out tout autre forme de tromperie. Et pour finir le fait d’avoir couché trop rapidement.

Et pour les hommes ?

La majorité des hommes ont déploré avoir manqué des occasions (par ordre d’importance) : en ayant peur de dire à une femme qu’elle leur plaisait, en regrettant de ne pas avoir entamé leur vie sexuelle plus tôt à l’adolescence, et finalement en regrettant de ne pas avoir saisi davantage d’opportunités lorsqu’ils étaient célibataires.

 

Dans une nouvelle étude, les scientifiques ont reproduit le même questionnaire, avec un échantillon plus large de participants gais et bisexuels.

L’hypothèse précédente a été à nouveau vérifiée, mais dans des proportions plus conséquentes. L’échantillon composé de femmes lesbiennes, bisexuelles et hétérosexuelles était davantage susceptibles de regretter ses actions sexuelles (avant d’être en couple), tandis que l’échantillon d’hommes homosexuels, bisexuels et hétérosexuels était davantage susceptible de regretter l’inaction (avant d’être en couple).

 

Les résultats de ces études suggèrent que les regrets relatifs à la vie sexuelle sont très courant à la fois pour les hommes et pour les femmes et que la nature de ces regrets diffère selon les sexes, en phase avec la théorie de la psychologie évolutionniste.

La théorie de la psychologie évolutionniste n’est pas forcément la seule façon d’interpréter ces résultats?

D’autres explications sont possibles.

Par exemple, il est fort probable que le contexte socio-culturel jour un rôle majeur dans les comportements et la perception de nos actes.


Les femmes ressentent une pression sociale qui les incitent à regretter certains volets de leur vie sexuelle car la société a longtemps suggéré que les femmes ne devraient pas avoir de rapports sexuels occasionnels, et encore moins d’en profiter. Les femmes pourraient tout simplement penser davantage aux conséquences sociales de leurs comportements sexuels que les hommes.