Vous vous déplacez avec votre propre nuage de bactéries

nuage de bactéries


Vous vous promené entourés de leur propre nuage de bactéries.

Chacun d’entre nous se balade entouré d’un « nuage de bactéries aéroportées », un peu comme le personnage du Peanuts Gang, Pig-Pen, et la plupart de ces microbes viennent de nos recoins les plus intimes.

« Vous vous tenez dans le nuage bactérien d’une autre personne au moment où vous lui serrez la main » explique James Meadow de l’université d’Oregon, à Eugène.

Notre corps abrite environ 100 trillons de bactéries, virus et moisissures.

Les gens laissent des traces de leur « communauté bactérienne » sur chaque téléphone. L’équipe de Meadow s’est demandée s’il en était de même avec l’air autour de nous.

Ils ont demandé à des gens de s’asseoir sans bouger dans une petite pièce et ont mesuré des échantillons d’air autour d’eux, à partir du plancher, afin d’attraper les bactéries. En analysant cet ADN bactériologique, ils ont identifié des bactéries que l’ont retrouve généralement sur la peau, dans la bouche, dans le nez et la gorge, et pour les femmes dans les parties intimes. 9 des 11 personnes testées ont des combinaisons de bactéries différentes les unes des autres.

Il est probable que ces « nuages » puissent transmettre des maladies. Des MRSA (Staphylocoques Dorés Résistants à la Méthicilline) ont été retrouvés sur la peau et le nez de personnes en bonne santé, et pourraient donc se trouver dans leurs « nuages » aussi. Meadow pense également que des virus respiratoires tels que la rougeole s’y trouve aussi.

Les résultats pourraient avoir une utilité médico-légale, en aidant à identifier un suspect sur une scène de crime, grâce à sa « signature bactériologique ». « Je ne crois pas qu’il soit fou de penser qu’à l’avenir nous pourrons identifier des personnes grâce à leur « brume bactérienne », explique Tim Spector du King’s College de Londres.

Mais Meadow explique que nous ne sommes qu’aux prémices des découvertes à ce sujet. Pour cette expérience les volontaires ont passé près de 4 heures dans la pièce. Sur une scène de crime une personne ne passerait que quelques instants, et serait déjà probablement contaminé par les microbes d’autres personnes autour de lui.


Source : https://www.newscientist.com/article/dn28210-humans-walk-around-in-our-own-personal-cloud-of-airborne-bugs/