Evaluer les risques des boissons énergisantes

Les compléments alimentaires : première source de déclarations

En France, selon l’étude INCA 2 menée par l’Anses, un adulte sur cinq etun enfant sur dix consomment au moins occasionnellement des compléments alimentaires ou des vitamines et minéraux sous forme médicamenteuse. Par ailleurs, parmi ces consommateurs, 23 % des adultes et 12 % des enfants en prennent toute l’année ou presque.


Depuis la mise en place de son dispositif de nutrivigilance, l’Agence a reçu plus de 1500 signalements d’effets indésirables. Parmi eux, 76 % sont liés à la consommation de compléments alimentaires et 24 % sont dus à des aliments enrichis ou des denrées destinées à une alimentation particulière. En matière de compléments alimentaires, plus d’un tiers des cas exploitables concerne les compléments alimentaires minceurs, capillaires et hypocholestérolémiants. Par ailleurs, les principaux effets indésirables recensés sont d’ordre hépatique, digestif et allergique.

Evaluer les risques des boissons dites « énergisantes »

L’analyse des signalements reçus a conduit l’Agence à s’autosaisir afin de mener près d’une dizaine d’évaluations des risques sanitaires, concernant les risques liés à la consommation de certaines substances présentes dans des compléments alimentaires (lutéine, zéaxanthine, p-synéphrine, levure de riz rouge, etc.). L’Agence a également été amenée à travailler sur les autres types de produits ; elle a notamment évalué les risques liés à la consommation de boissons dites « énergisantes » ou encore de boissons autres que le lait maternel et ses substituts dans l’alimentation des nourrissons de moins d’un an.
Par ailleurs, l’Agence mène actuellement une évaluation des risques relatifs à la consommation de compléments alimentaires dédiés aux femmes enceintes et aux sportifs. Les résultats sont attendus au cours du premier semestre 2015.

L’Anses rappelle aux consommateurs que les compléments alimentaires ne sont pas anodins. Leur consommation ne doit pas se substituer à une alimentation équilibrée et diversifiée et devrait être assortie d’un conseil personnalisé auprès d’un professionnel de santé. Par ailleurs, elle recommande de respecter les consignes présentes sur l’étiquetage et d’être très vigilant vis-à-vis des produits mis en avant pour des propriétés « miracles » ou encore vendus en-dehors des circuits traditionnels, notamment par internet.

Pour télécharger le dossier de presse (PDF) :
La nutrivigilance, un dispositif au service de la sécurité du consommateur


Photo : Gimmie SomethingToEat (cc)