Bien dormir: 9 façons de mieux dormir à deux
Partager son lit n’est pas toujours une partie de plaisir. Entre les agités, les ronfleurs, les tireurs de couverture, les insomniaques, les accros aux technos… il y a de quoi finir par faire chambre à part et ruiner la bonne entente diurne.
Bien dormir : voici 9 plaintes les plus fréquentes, et 9 façons de mieux dormir ensemble, grâce à la spécialiste du sommeil le Dr Ilene Rosen, directrice du programme de recherche sur le sommeil de l’Université de Pennsylvanie (USA).
Les fanas du bouton Snooze
Votre partenaire de lit a l’habitude d’appuyer sur le bouton snooze parce qu’il/elle imagine probablement que cinq minutes de plus, oh, et puis juste encore cinq de plus, vont faire une grande différence avant de se lever. Erreur : il/elle se sentirait probablement beaucoup mieux s’il dormait d’une traite jusqu’à la fin de ces 10 ou 20 (ou 30) minutes supplémentaires, plutôt que de somnoler de façon fragmentée. C’est sans doute parce que nous sommes alors dans une phase matinale de mouvement oculaire rapide (phénomène se produisant lors de la phase de sommeil dite sommeil paradoxal qui accompagnent le rêve). Être réveillé par l’alarme à plusieurs reprises au cours de cette phase peut nous donner l’impression d’être plus groggy que si nous avions été réveillés à un stade de sommeil différent.
Et lorsque vous somnolez ainsi dans un lit commun, l’effet peut-être double, puisque dans ce cas le partenaire de lit sera aussi perturbé. La meilleure chose à faire est de se mettre d’accord ensemble sur une heure de coucher et de lever, car même si ce sont des heures décalées, les perturbations seront réduites au minimum…et vous de bien dormir.
Couple lit : Quand la techno est au milieu du lit
La longueur d’onde bleue spécifique émise par la lumière des écrans — qu’il s’agisse d’une télévision, d’une tablette ou même d’un smartphone — trompe nos horloges internes en nous faisant croire qu’il est temps d’être éveillé et alerte. Si l’un des partenaires de lit est sur son iPhone et de l’autre personne pas encore endormie, cela pose un vrai problème.
Il faut se dire que le lit et la chambre sont faits pour dormir et pour le sexe. Quand il est l’heure de se coucher, c’est l’heure de se coucher, plus l’heure de Netflix ou d’Instagram.
Il y en a un qui ronfle !
C’est une énigme classique, et susceptible de pousser beaucoup de couples à faire chambre à part, même parmi les partenaires de lit les plus heureux. Si des changements dans le mode de vie, comme perdre du poids, arrêter l’alcool avant de se coucher et dormir sur le côté peuvent tous contribuer à réduire le ronflement, il ne faut pas le prendre que comme une nuisance. Le ronflement peut être un signe que votre partenaire de lit a une maladie du sommeil et devrait être un signal d’alarme à prendre au sérieux. Il est utile de suggérer à votre partenaire d’en parler à son médecin, ou de consulter un spécialiste du sommeil.
Qui a encore piqué toute la couverture ?
Rien de pire dans une chambre propice au sommeil, accueillante, sombre, calme et cool, avec des couvertures confortables que de retrouver dénudé à mi-sommeil. Si vous vivez avec un partenaire qui est un/une « tireur de couverture invétéré », n’hésitez pas à insister pour avoir votre part règlementaire de draps et de couverture. Solution : peut-être faudra-t-il passer par deux lits jumeaux ou doubler votre jeux de draps et de couvertures…
Elle est plutôt du genre à se blottir et vous pas
Pour certains, les pelotonnages sont réconfortants et favorisent le sommeil. Pour d’autres le contact avec un corps chaud peut vite devenir étouffant. S’il y a un réel décalage dans votre tendance à vous blottir, il ne faut pas hésiter à en parler franchement. Vous dire : « Je serais un meilleur partenaire si j’ai un meilleur sommeil, et aussi, d’accord pour se blottir pendant quelques minutes avant de passer le reste de la nuit à dormir sans interruption. »
Elle est un oiseau du matin et vous ne l’êtes pas
Encore une fois, réserver la chambre pour dormir et pour le sexe est votre meilleur choix. Les lève-tôt devraient éteindre l’alarme le plus tôt possible et quitter la chambre pour se consacrer à leurs occupations, en laissant l’environnement de sommeil sombre et calme pour son/sa partenaire. Inversement, les noctambules ne doivent pas mener d’autres activités dans la chambre à coucher tard dans la nuit, après que leur partenaire de lit ait commencé à dormir. Ces comportements peuvent vous aider à comprendre que les horaires décalés ne sont pas signe de manque d’intimité.
Quand l’insomnie rôde…
Si votre partenaire se met à se tourner et se retourner, il y a de fortes chances que vous le fassiez aussi bientôt. Bien que vous ayez envie d’aider l’autre, c’est à chacun de se gérer. Si vous êtes au lit pendant 15 ou 20 minutes sans dormir ou avoir des rapports sexuels, il vaut mieux sortir du lit, voire même quitter la chambre à coucher. Cela peut sembler contre-intuitif, mais c’est en fait un pilier du traitement contre l’insomnie. Cela offre deux avantages : cela aidera la personne insomniaque de ne pas être frustré et cela permettra au partenaire de lit, qui peut-être déjà en train de dormir, à continuer de dormir. Le partenaire de lit qui ne peut pas dormir devrait passer un peu de temps à méditer, écouter de la musique apaisante, lire quelque chose de paisible ou faire une autre activité calme, sans trop de lumière.
Le moment des rêves très agités
Votre partenaire de lit se débattait dans son sommeil et vous l’avez réveillé (car personne n’a envie de se prendre des coups de coude dans les côtes après tout) ? Il/elle vous raconte qu’il/elle était en train de rêver à repousser un intrus, comme c’est le cas depuis quelques nuits, avec des coups de genou dans les tibias en guise de récompense ? Cela peut-être un signe de troubles du comportement lors du sommeil paradoxal, un état de sommeil sans la paralysie musculaire typique du sommeil avec le mouvement rapide des yeux. Dans tous les cas, il faut mieux consulter un spécialiste du sommeil.
C’est un animal (au sens propre)
Oui, Fido peut être un copain câlin et réconfortant, mais à chaque fois qu’un animal bouge ou fait du bruit, votre sommeil est probablement interrompu. En fait, environ 30 % des propriétaires d’animaux qui partagent la chambre avec leurs amis à fourrure déclarent se réveiller au moins une fois par nuit. Si vous n’êtes pas en mesure d’obtenir un sommeil réparateur, alors toute autre personne qui est dans le lit avec vous, vos animaux de compagnie, votre bébé, et qui est en mesure d’ajuster ses habitudes doit le faire, et tous ceux qui ne le peuvent pas ne doivent pas y entrer…
D’autant que les animaux apportent également avec eux dans le lit, la poussière, le pollen ou les squames qu’ils ont recueillies tout au long de leurs aventures pendant la journée, vous exposant à de possibles réactions allergiques pendant la nuit. Fido a son propre lit et il est judicieux qu’il y reste !
Source : 9 Ways Sharing Your Bed Is Ruining Your Sleep (And How To Fix It), The Huffington Post | By Sarah Klein
Photos (cc) : Tina Franklin (Une), m01229, Carlos M.