Anatomie de la face humaine
La face est la région située en avant et au- dessous du crâne.
Le squelette de la face est formé par l’assemblage de quatorze os : les os maxillaires supérieurs, les unguis, les palatins, les cornets inférieurs, les os propres du nez, les malaires, le maxillaire inférieur et le vomer. Le massif osseux ainsi constitué est creusé par sept cavités principales : la cavité buccale, les fosses nasales, les cavités orbitaires, et les fosses ptérygo-maxillaires.
La face supporte des organes essentiels pour la respiration et l’odorat, la digestion et le goût,la vision,l’expression (parole et mimique). Les muscles qui la constituent sont nombreux et richement innervés, plus particulièrement par le nerf facial, dont l’atteinte unilatérale peut entraîner la paralysie de la moitié de la face, dans le sens vertical.
La lèvre supérieure est parfois le siège d’une fissure médiane ou latérale, provoquée par
- l’absence ou l’insuffisance de la soudure des bourgeons qui, chez le fœtus, contribuent à former la mâchoire supérieure; cette malformation est appelée bec-de-lièvre
- Les contusions de la face réalisent deux tableaux distincts,
Dans un premier cas, il s’agit d’une contusion simple, par choc appuyé ou pression, sans lésion cutanée. Un œdème apparaît rapidement au niveau de la région atteinte, déformant plus ou moins complètement le visage. Les dérivés de l’hyaluronidase, administrés par voie générale ou locale, accélèrent la disparition de cet œdème postraumatique.
Dans le deuxième cas, la contusion s’accompagne d’une érosion ou d’un écrasement cuta nés; il s’agit d’une plaie contuse pouvant entraîner l’apparition d’une cicatrice inesthé tique.
PLAIES. Au niveau de la face, il peut s’agir d’une plaie linéaire, régulière, qui saigne par
fois abondamment, qui risque peu de s’infecter, mais qui nécessite une réparation minutieuse pour éviter une cicatrice disgracieuse ou gê nante, en particulier au niveau des paupières et des lèvres. Souvent il s’agit de plaies irré gulières avec décollement de lambeaux cuta nés; ces plàies sont particulièrement fréquentes au niveau du menton et des pommettes. Il faut encore citer les plaies par armes à feu ou par écrasement, avec fractures ouvertes, olt l’hémorragie peut être assez importante pour imposer une ligature de l’artère carotide ex terne. Le pronostic fonctionnel et esthétique de ces plaies doit être réservé; des interven tions de chirurgie plastique sont parfois néces saires.
- Les plus fréquentes sont les fractures des os propres du nez;
- les fractures du maxillaire supérieur;
- les fractures et luxations du maxillaire inférieur.
1° Les fractures des os propres .du nez sont souvent évidentes; la déformation peut cependant être masquée par la tuméfaction. La réduction précoce du déplacement évite un préjudice esthétique, délicat à corriger secon dairement.
2° Les fractures du massif maxillaire supérieur se compliquent fréquemment de lésions sinusiennes, avec risques d’infection et d’hémorragie secondaires.
3° Les fractures du maxillaire inférieur nécessitent une immobilisation d’urgence, et, dans certains fracas, il faut redouter une obstruction de l’orifice laryngé par la langue, qui ne se trouve plus maintenue par les muscles géniens. La luxation du maxillaire inférieur, uni ou bilatérale, est un accident fréquent. La réduction est obtenue facilement avec ou sans anesthésie générale.
Parmi les tumeurs bénignes, les xanthomes se présentent comme des petites tumeurs jaunes, chargées d’un éther du cholestérol, et siègent au niveau des paupières. Elles peuvent être enlevées chirurgicalement.
Parmi les tumeurs malignes, l’épithélioma à bords perlés est de meilleur pronostic que l’épithélioma spinocellulaire, dont l’exérèse impose un sacrifice cutané étendu.