Comment soigner traumatisme crânien avec de la lumière

En pointe dans le domaine de la rééducation des handicapés physiques, les services spécialisés en traumatologie de l’hôpital Raymond-Poincaré, en région parisienne, sont toujours à la recherche de nouvelles idées pour réduire les séquelles induites par des traumatismes crâniens.

L’enjeu est d’importance puisqu’en France, environ 150 000 personnes sont atteintes de traumatismes crâniens par an, dont 8 000 gardent d’importantes séquelles. L’une des conséquences possibles est la difficulté d’attention et de concentration, avec des chutes subites de la vigilance.

C’est pour en réduire les conséquences qu’est né le projet Handi’Light qui utilise des capteurs installés sur une paire de lunettes. Un projet porté par trois étudiants en dernière année de cycle Master en spécialité Systèmes Embarqués à l’ESME Sudria.

L’un deux, Henri Buyse explique que « ces lunettes doivent servir à la personne à rester vigilante, émettant une lumière quand elle commence à s’endormir, et également à faire des exercices, seule ou avec un médecin. Elles sont équipées de plusieurs capteurs. Les clignements d’yeux sont détectés optiquement, des accéléromètres repèrent quand la tête se met à dodeliner et un autre mesure le rythme cardiaque. » Ces signaux, analysés par un petit système électronique, déclenchent un stimulus lumineux qui permet de contrôler la vigilance de la personne.
Connue pour ses effets contre la dépression saisonnière et l’insomnie, la luminothérapie semble aussi être efficace pour les traumatisés crâniens.

Photo du prototype Handi’Light © ESME Sudria
Source : Futura Sciences